L’expérience de gouvernance dans l’islam est l’une des expériences les plus riches en termes d’événements et de bénéfices pour ses partisans. Cela lui permet de nous donner des leçons sur les valeurs et les principes auxquels tant les individus que le public se réfèrent, et de nous guider vers leurs sources d’inspiration. Il ne fait aucun doute que se référer à ces sources est très bénéfique pour les théoriciens et les praticiens.
Ce qui distingue l’ajout de l’islam à la gouvernance et l’attention constante portée aux dirigeants et à leur dévotion, c’est la relation entre les deux parties : ceux qui sont chargés des affaires politiques et ceux qui les orientent vers l’intégrité et la justice. Étant donné que la première expérience de gouvernance dans l’islam n’a pas connu de séparation entre le pouvoir politique et la religion, c’est l’homme politique qui représentait la religion et qui était considéré comme un modèle exemplaire, en tenant compte du rôle éclairé joué par la consultation (shura) en matière de guidance des valeurs. Sur la base de cela, nous souhaitons aborder cette problématique qui rassemble les aspects religieux et politiques dans l’expérience politique islamique initiale à travers ce qui a été écrit à ce sujet dans les études contemporaines.