Les sciences islamiques et humaines ont développé leurs concepts et ont assuré la cohérence de leurs méthodologies avec leur réalité, visant une convergence quasi parfaite. Cependant, la confrontation des sociétés islamiques avec la modernité occidentale a conduit à l’émergence de plusieurs sciences sociales et humaines fournissant des modèles descriptifs, interprétatifs et prédictifs conformes aux institutions contemporaines et aux structures sociales. Les chercheurs ont été confrontés à ce qu’on appelle « le choc de la modernité » et ont ressenti une sorte de dépassement qui s’est produit pour la première fois au niveau de la réalité, initialement incarné par la colonisation européenne, puis a pris des formes de pénétration des structures traditionnelles des sociétés islamiques. Cela a soulevé des questions sur l’efficacité des méthodologies des sciences islamiques et humaines et leur capacité à interagir de manière positive avec une réalité en constante évolution. Le manque d’efficacité des méthodologies dans les sciences islamiques et humaines face à la domination croissante des sciences modernes a suscité une certaine inquiétude.